Retour au menu catalogue CRS | |
|
|
Entre indépendants et partisans de l'Algérie Française les CRS devront maintenir l'ordre. |
|
Leur mot d’ordre « Au service de la Nation ». Solidaires, ils agiront toujours en conformité avec la légalité Républicaine. Et c'est ce qu’ils firent lorsqu’ils furent envoyés en Algérie de 1952 à 1962. En effet, le Gouverneur Général en Algérie, demande au Ministre de l’Intérieur l’envoi de CRS car la situation se dégrade. Cette demande fait suite au manque de soldats Français engagés pour la plupart en Indochine et les policiers urbains ayant déjà fort à faire en ville. Mais l’étendu du pays et les petits villages nécessitent une police mobile. Pourtant aucune CRS était créée en Algérie Française.
|
|
Compagnie Républicaine de Sécurité organique située à Alger. |
La tenue de couleur beige portée par les CRS l'été, est la même que celle de l'armée Française. L'hiver, ils porteront leur tenue habituelle de couleur bleu marine. |
Les premiers heurts avec les CRS en 1956 conduisent les autorités à créées 7 compagnies algériennes qu'on appelera les Compagnies organiques. En 1957, leur nombre est porté à 12 puis à 16. Finalement en 1958 il y en aura 19. |
|
Les CRS furent pendant tout le conflit sous les ordres d’Henri MIR leur Directeur à Paris et sur place sous les ordres de son adjoint le colonel Louis de ROSNAY.
|
(Ancien insigne) CRS 52 Sancerre fait partie des premières Compagnies envoyées en Algérie avec les CRS 175 de Lannemezan et 201 de Nancy. |
Lorsqu’on aborde cette guerre, on parle des soldats Français appelés ou engagés, du FLN, du MNA, des pieds-noirs et du peuple Algériens ; mais jamais du rôle tenu par la police et en particulier, celui des Compagnies Républicaines de Sécurité. Pourtant, ils ont vécu ces évènements, malmenés sans surprise par la Presse en métropole, côtoyant les atrocités de cette guerre, témoins d’une guerre fratricide entre le peuple Algérien, puis ensuite confrontés à celle des Français ; ils ont donné un sens à leur interventions en respectant et en restant fidèle à la République. Et cela, les Français d’Algérie ne le comprennent pas lorsqu’ils manifestent et que les CRS agissent de la même manière contre eux que face aux musulmans. |
|
Paris-presse |
Leur présence au début était principalement axée sur le fait que l’autorité Républicaine était partout en Algérie, dans les villes et les villages. La population sur place, Française et Algérienne était inquiète. Les CRS sont bien accueillis par la population. En métropole, on critique pourtant l’intervention de ces forces de l’ordre.
Leurs missions seront la surveillance de la frontière, protéger les habitations isolées, recherche de renseignements et interpellation des personnes suspectes. Le danger rôde, mais il n’est pas identifié. L’indépendance de l’Algérie se fait entendre ici et là. Les CRS ont tout à faire en matière de sécurité en ce qui concerne la population. Il est alors créé des Compagnies Républicaines de Sécurité organiques sur place composées d’Algériens. |
Lorsque les attentats du FLN se feront plus dur à Alger en 1957, les CRS seront écartés par les autorités Françaises laissant les militaires livrer bataille dans la capitale et ce sera le Général MASSU commandant la 10ème division de parachutiste qui investira la ville. Ce sera la bataille d’Alger. Les CRS poursuivront les missions de sécurisation avec la police locale ; assisteront la Police Judiciaire, les Renseignements Généraux. Ils pénètrent dans les quartiers délaissés par la Police locale depuis trop longtemps et cela se traduit par la sympathie des autochtones. |
|
Puis les CRS remplacent une unité parachutistes coloniaux à Alger en plein cœur de la Casbah. Puis d’autres quartiers. L’efficacité de leur travail n’attire aucune hostilité de la population musulmane envers les policiers. Les CRS seront présents également à Oran et à Constantine. Ils ne subiront aucune attaque à l’exception d’un attentat à Alger. Les manifestations fréquentes de part et d'autres sont canalisées tant bien que mal, car il existe un manque de cohésion entre les autorités civils et militaires. Les ordres ne viennent pas lorsqu’il faut intervenir. |
|
La situation est confuse également dans les villes comme Oran, Constantine, Mostaganem, où les représentants de la République cèdent le pouvoir aux militaires. Les CRS sont donc écartés de toutes les missions de protections. Le Directeur des CRS pose alors ouvertement la question, faut-il faire rentrer les Compagnies ? Huit compagnies rentreront en métropole progressivement. Les missions de maintien de l’ordre sont désormais sous la responsabilité des CRS organiques. Toujours tiraillées entre les décisions des autorités civiles et militaires. |
|
|
|
Le référendum lancé par le Général de Gaulle sur l'autodétermination de l’Algérie provoque la colère de la population européenne sur place. Huit compagnies sont envoyées de France le 8 janvier 1961 date du référendum. Dès le début de février des attentats sont perpétrés par l’OAS (Organisation Armée Secrète). Pendant le putsch des généraux Français contre la République, les CRS restent loyales aux institutions Républicaines. Ils se détachent des militaires. Les membres des CRS organiques sont mis sous pression par les membres de l’OAS. Les cantonnements sont attaquées, les patrouillent sont visées. Les unités Algériennes sont dissoutes ou rapatriées. Les attaquent sont partout ; les CRS qui représentent la République sont la cible de l’OAS. Des Français tuent des Français. L’indépendance de l’Algérie est proclamée le 1er juillet 1962. Les CRS sont maintenues pour protéger le retour des Pieds-noirs en France et restent pour protéger l’ambassade et la cité administrative. Le 28 octobre, les dernières CRS organiques qui ont été rapatriées en France sont dissoutes. Pendant cette période 148 CRS auront été tués ou blessés. |
|
Départ des Pieds-Noirs en 1962. |
|
A lire sur cette période « Les CRS en Algérie » par Jean-Louis Courtois et Michel Lejeune, Marines Edition. |
|
Retour au menu catalogue CRS |