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Tenue d'un gardien de la Paix pendant les combats de la libération de Paris |
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On ne peut pas parler d'une tenue officielle des combats de la libération de Paris ; les policiers étaient en grève depuis le 15 août 1944 à l'appel des mouvements de résistances "Front National Police, Police et Patrie et Honneur de la Police" qui formaient à eux trois le Comité de Libération de la Police Parisienne. |
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En fait il s'agit pour les policiers qui se battent en tenue d'uniforme, de la tenue du service général avec le casque de maintien de l'ordre modèle 1926 et pour certains un brassard FFI. Toute arme récupérée fera l'affaire et surtout celles des soldats Allemands abattus ou fait prisonnier. |
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Les Soldats alliés sont maintenant proches de Paris, les Allemands se méfient des policiers ; ils ordonnent alors de désarmer les commissariats de St Denis et d'Asnières. Les mouvements de résistance de la Police lancent alors un ordre de grève à la Police Parisienne. |
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Yves Bayet, chef du réseau N.A.P Police (Noyautage des Administrations Publiques Paris ), convient le 19 août, avec le brigadier Fournet chef du réseau Honneur de la Police, de renforcer le mouvement de grève. Fournet et les responsables de Police et Patrie et Front National Police, réussissent à rassembler plus de deux mille grévistes en civil pour manifester devant la Préfecture de Police sur le parvis Notre-Dame. Sans attendre l'ordre du Conseil National de la Résistance, à 8h30, les policiers munis de leurs brassards FFI réussissent à pénétrer dans la Préfecture, par une porte entrebaillée par un garde mobile. Le colonel Rol-Tanguy avalise cette action et fait de la Préfecture de Police son point d'appui pour la libération de Paris. |
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Brasard FFI du mouvement de Résistance le NAP Police. |
Le drapeau tricolore est hissé au sommet de la caserne de la Cité et la Marseillaise résonne dans la cour. Le Préfet de Police Buissière est arrêté. Charles Luizet a été désigné par de Gaulle comme Préfet de Police du Gouvernement provisoire ; des Gardiens de la Paix FFI viennent le chercher au café des "Deux Magots" et le conduise à la Préfecture de Police ou il est acclamé dans la cour qui s'appelle encore pour quelques temps la cour Jean Chiappe et qui deviendra le 23 août la cour du 19 août. |
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A 14h30 les premiers coups de feu sont tirés depuis la cour. Les Allemands envoient des mitrailleuses lourdes, des canons puis deux Chars. Mais ils seront repoussés. Les Allemands sont nerveux et abatteront toute personne qui leur semble suspecte, ainsi Georges Ducassou, 21 ans, Gardien de la Paix stagiaire, se rend à la Préfecture de Police à bicyclette. Il est arrêté par des Allemands, fouillé puis abattu d'un coup de pistolet devant le Café des Deux Savoies, en face de la gare de Lyon. Il sera achevé à coups de crosse. Louis Moulin, 42 ans, Gardien de la Paix des Services Techniques de la Préfecture de Police, se rend en mission de liaison. A l'angle de la rue de Lyon et de l'avenue Ledru Rollin, devant le café tabac, des soldats Allemands l'obligent à descendre de sa bicyclette et le fouillent. Ils découvrent sur lui son arme de service et l'abattent d'une rafale de mitraillette. Il sera achevé de trois balles dans la tête.
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Guerre 1939-1945. Libération de Paris. FFI en action à la fenêtre de la Préfecture de Police, 25 août 1944. LAP-28518 © LAPI / Roger-Viollet |
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Image Quick Time VR Casque Adrian modèle 1926 porté par les Gardiens de la Paix pendant les combats de la libération de Paris. |
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Le lendemain le 20 août, les barricades sont dressées à l'appel des Résistants sous le commandement du Colonel des FFI Rol-Tanguy. Les FFI investissent l'Hôtel de Ville et arrêtent le Préfet de la Seine René Bouffet nommé par Vichy. Le QG des FFI où se trouve le colonel Rol-Tanguy se situe à Denfert Rochereau. Le 21 et 22 août 1944 connaîssent les premières batailles de rue derrière les barricades dressées par les Parisiens. |
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Dès le 20 août le colonel Rol-Tanguy a envoyé un émissaire au-devant du Général Leclerc pour demander l'intervention des Alliés. Le 22 la décision est prise, les Alliés marcheront sur Paris. Mais Leclerc avait anticipé car il a envoyé un détachement ; ceci lui vaudra un rappel à l'ordre du Commandement Américain. Ce détachement aura pourtant été efficace car la route sera ouverte. |
PARIS - GUERRE - LIBERATION - VOITURE ALLEMANDE Guerre 1939-1945. Libération de Paris. Voiture allemande entourée par la foule et gardée par un policier. Août 1944. RV-221929 © Gaston Paris / Roger-Viollet |
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A Paris, la situation s'aggrave, Rol-Tanguy avait raison, les Allemands contre-attaquent et Hitler donne l'ordre de brûler la Capitale.
Photos ci-dessous, des résistants ont été abattus par les soldats Allemands au Carrefour Lafayette-Magenta, dès le lendemain les Parisiens leurs rendent hommages et déposent des fleurs sur leur véhicule. |
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Le 23 août Le Général Leclerc et sa célèbre 2ème Division Blindée est lancée sur Paris. Le 24 août, un avion Piper largue un message au-dessus de la Préfecture de Police. On peut lire : Le Général Leclerc me charge de vous dire : Tenez bon, nous arrivons. Les troupes de Leclerc se battent à Toussus-le Noble, au bois de Meudon et surtout à Massy où les Allemands tiennent la prison. La 2ème DB est arrêtée par un canon de la Wehmacht de 88 qui est positionné Croix de Berny sur la N20 à Antony. |
Guerre 1939-1945. Libération de Paris. Le général Leclerc (1902-1947). Août 1944. LAP-29962B © LAPI / Roger-Viollet |
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Afin d'empêcher l'exécution des ordres d'Hitler, Le Général Leclerc envoie à Von Choltitz, le le Gouverneur du Gross-Paris, un message qui le tiendra personnellement responsable du sort de la Capitale. Mais les soldats chargés de transmettre le message, Petit-Leroy et l'adjudant Augustin Dericquebourg, seront tués à Chevilly la rue. Le message ne parviendra pas à Von Choltitz. |
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En début de soirée, un détachement de la 2ème DB passe par le Kremlin- Bicêtre et arrive à l'Hôtel de Ville commandé par le Capitaine Dronne. Il se rendent ensuite à la Préfecture de Police dans la joie générale. Après 4 ans d'occupation Paris va être libérée, mais les Allemands résistent et n'acceptent pas la défaite. Von Choltitz refusera l'ultimatum qui lui sera faite. Le 25 août, Leclerc et les Alliés rentrent dans Paris par la Porte d'Orléans et les combats de rues ont lieu quartier par quartier contre Miliciens et Allemands. L'assaut est donné à 14h00 contre l'Hôtel Meurice dans la rue de Rivoli quartier Général du Gross-Paris où se trouve Von-Choltitz. A 15h00 soit une heure plus tard le QG Allemand est aux mains des Alliés. |
PARIS - GUERRE - LIBERATION Guerre 1939-1945. Libération de Paris. Le capitaine Dronne, premier officier français arrivé place de l'Hôtel-de-Ville, le 24 août 1944, photographié le lendemain. |
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PARIS - GUERRE - LIBERATION Guerre 1939-1945. Libération de Paris. Les autos blindées de la division Leclerc arrivant rue Guynemer, 25 août 1944. © ND / Roger-Viollet |
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PARIS - GUERRE - LIBERATION - RUE DU TEMPLE Guerre 1939-1945. Libération de Paris. Combat pendant l'insurrection à l'angle des rues Dupetit-Thouars et du Temple, IIIème arr., à la hauteur de l'église Sainte-Elisabeth, à gauche. LAPI-28365 © LAPI / Roger-Viollet |
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Le 25, le capitaine Dronne a pour mission de prendre le Central téléphonique Archives que les Allemands menacent de détruire. Cela causerait des dommages irréparables pour les liaisons de la capitale. Mais rue du temple les soldats de la 2ème DB et les FFI qui les accompagnent, rencontrent une résistance de la part des Allemands qui défendent le Central Archives (photo ci-dessus à gauche). Deux soldats de la 2ème DB seront tués ainsi que des FFi dont le Le Gardien de la Paix Marcel Bisiaux, 38 ans, qui sera été tué d'une balle dans la tête. Une plaque commémorative leurs est dédiée à cet endroit. |
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PARIS - GUERRE - LIBERATION - PRISONNIERS ALLEMANDS Guerre 1939-1945. Libération de Paris. Prisonniers allemands dans les jardins du Luxembourg, 25 août 1944. ND-166024 © ND / Roger-Viollet |
PARIS - GUERRE - LIBERATION Guerre 1939-1945. Libération de Paris. F.F.I. et agents de police défilant près de Notre-Dame. 25 août 1944. RV-376930 © Roger-Viollet |
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Von Choltitz est emmené à la Préfecture de Police. Il est introduit dans la salle de billard et signe l'acte de capitulation. Les Allemands doivent césser immédiatement les combats et livrer leurs armes, leurs munitions et matériels intacts. Il est précisé que les soldats de la Wehmarcht qui continueraient le combat ne relèveront plus des lois de guerre (Convention de Genêve). Le Général de Gaulle quant à lui, rentre dans Paris sous la clameur des Parisiens. Il se rendra à l'Hôtel de Ville où il est accueilli par Georges Bidault Président du Conseil National de la Résistance. |
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Guerre 1939-1945. Libération de Paris. Le général De Gaulle, les généraux Valin, Koenig, Leclerc et Juin, place de l'Etoile. 26 août 1944. RV-404156 © Roger-Viollet |
PARIS - GUERRE - LIBERATION Guerre 1939-1945. Libération de Paris. Reddition de von Choltitz, commandant des forces allemandes de Paris à Rol-Tanguy et Varlimont-Kriegel (à gauche). RV-709738 © Roger-Viollet |
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Le Général de Gaulle prononcera ces mots aujourd'hui rendus célèbres : - Nous sommes ici. Nous sommes ici chez nous dans Paris levé, debout pour se libérer et qui a su le faire de ses mains. Non, nous ne dissimulerons pas cette émotion profonde et sacrée. Il y a là des minutes, nous le sentons tous, qui dépassent chacune de nos pauvres vies. Paris, Paris outragé, Paris brisé, Paris martyrisé mais Paris libéré ! Libéré par lui-même, libéré par son peuple avec le concours des armées de la France, avec l'appui et le concours de la France toute entière : c'est-à-dire de la France qui se bat. C'est-à-dire de la seule France, de la vraie France, de la France éternelle. |
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PARIS - GUERRE - LIBERATION Guerre 1939-1945. Libération de Paris. Foule au passage du général de Gaulle, le 26 août 1944. RV-701696 © Roger-Viollet |
PARIS - GUERRE - LIBERATION Guerre 1939-1945. Libération de Paris. 25 août 1944, 7h du matin, parvis de Notre-Dame. Sur le char, Michel Frys, qui va être blessé par un Allemand embusqué. RV-221931 © Gaston Paris / Roger-Viollet |
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167 policiers auront été tués aux côtés de leurs compagnons FFI pendant les combats du 19 août au 25 août 1944 et nombreux ont été les policiers qui auront été tués ou déportés par les autorités Allemandes et celles du régime de Vichy pendant cette occupation. L'honneur est aux morts ce que la gloire est aux vainqueurs (DB) |
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