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Insigne tissu des CSN |
Dans les années 1970, les missions anti-criminalités de nuit sont assurées par les Brigades de Direction en Tenues (BDT) ou Civiles (BDC) qui sont des Brigades Centralisées situées à la "Cité". |
Ces brigades assurent également les missions de sécurisation, de renfort en maintien de l'ordre car il n'y a pas de Compagnies de District la nuit. Au milieu des années 70, la Préfecture de Police crée les Brigades de Sécurité de Nuit (BSN) qui sont les ancêtres des Brigades Anti-Criminalité (BAC) d'aujourd'hui. |
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Les Brigades de Direction en Tenues de la PP prennent le nom de Compagnie de Sécurité de Nuit (CSN). Dans les années 80, il y a une volonté politique d'assurer plus de prévention que de sécurisation. |
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Les BSN sont en grand nombre dissoutes et les effectifs de ces brigades sont reversés au service général. Le désir des pouvoirs publics à l'époque est de renforcer l'îlotage afin d'avoir une police plus proche du public. |
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On trouve dans les Compagnies de District considérées comme brigades spécialisées et répressives, les Unités Mobiles de Sécurité (UMS). Ces Unités seront appelées plus tard les Brigades Mobile d'Arrondissement (BMA). |
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Les BMA sont chargées de renforcer les arrondissements en missions d'îlotage et de sécurisation. Celles de nuit s'appellent les BMAN.
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Lorsque la couleur politique des pouvoirs publics changera à nouveau, on verra réapparaître les BSN et les CSN. |
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Cette triste affaire s'est déroulée rue Monge dans une petite impasse donnant sur un square le 7 décembre 1979. |
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Cette nuit là, un équipage de la CSN dirigée par le Brigadier Jean Yves RUELLE et composée des Gardiens de la Paix CROUX et LORAIN tente de procéder au contrôle d'un véhicule suspect. Ce véhicule est signalé volé. |
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L'un des occupants n'a pas regagné sa prison après une permission de sortie. Après une courte chasse le véhicule est stoppé. Lors de l'interpellation, il s'ensuit un corps à corps et l'un des individus fait usage d'une arme à feu et abbat un des policiers qui a le temps de crier "tue-le! il est armé". Le malfaiteur est abattu, mais le deuxième individu fait également usage d'une arme à feu et abat un second policier. |
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Il est lui-même bléssé mais parvient à s'échapper en escaladant un mur. Le troisième policier ne le poursuit pas et tente de porter secours à ses coéquipiers. |
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Le malfaiteur sera arrêté le lendemain. Il sera jugé et condamné à mort pour le meurtre des policiers le 28 octobre 1980 par les assises de Paris. Il sera grâcié par François MITTERAND qui sera alors Président de la République en 1981. Pendant les 23 ans de détention qui ont suivi, il étudiera et passera son bac et un doctorat d'histoire ; il sera libéré en conditionnelle en 2000. Aujourd'hui il travaille dans le domaine de ses études. Il sera considéré par certains comme le symbole de la réhabilitation. Cette affaire a généré beaucoup d'émotions à l'époque et tous les ans à la date anniversaire de cette tuerie de nombreux policiers se réunissaient sur les lieux en souvenir. Ces commémorations officieuses ont cessé au bout de quelques années à cause des mutations, des départs à la retraite des policiers ayant connus leur deux collègues tués. |
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A la suite de cet évènement, les effectifs de la CSN et UMSN sont dotés de révolvers de calibre 38 ou 9 mm et du blouson CRS facilitant ainsi la sortie rapide de l'arme. Sur la manche gauche est cousu un petit insigne rond en tissu avec inscrit pour la Compagnie de Sécurité de Nuit : CSN et sur la partie basse les couleurs tricolores. |
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Les véhicules utilisés par ces services de nuit sont empruntés pour la plupart à la Compagnie de la Circulation qui n'a pas d'activité la nuit. On trouvera donc les Simca 1100, Simca Horizon, les Renault 14, les Renault 12 break, les 305 break et 309 Peugeot... |
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Article d'après GH. | |
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